![]() |
Etude des propriétés physiques de l'image (1) |
|
Retour au sommaire général
Propriétés d'un négatif photographique
Modes possibles de formation de l'image
Suite: analyse chimique des empreintes et du tissu
|
Dès la fin du XIXème siècle, le Saint Suaire fait l’objet d’études scientifiques visant à comprendre le mode de formation d’une telle image. La sindonologie est un domaine de la science qui a pour objet l’étude du Linceul de Turin. Elle regroupe 25 disciplines scientifiques parmi lesquelles biologistes, physiciens, médecins...
L'image possède les propriétés d'un négatif photographique Le 28 mai 1898, l’avocat Secundo Pia, par ailleurs photographe amateur, réussit à obtenir l’autorisation de photographier le Linceul de Turin. Il prit deux clichés avec des temps de pose de 14 et 20 minutes. Lors de la révélation du négatif, l’image corporelle habituelle, de couleur sépia et peu visible, devint l’image nette d’un mort. Le Suaire, dont l’interprétation graphique est malaisée, se comporte en fait comme un négatif photographique. Par conséquent, si, sur le négatif de la photographie du Suaire, la silhouette humaine prend toute sa vigueur, il n’en va pas de même pour les taches et les traces de brûlures qui, elles, deviennent négatives et donc plus difficiles à discerner.
Il faudra attendre 1931 pour que le Vatican permette au photographe Giuseppé Enrié de prendre de nouveaux clichés, ceux que l’on connaît actuellement.
Au début du XXème siècle, Gabriel Quidor, sculpteur français, eut l’intuition que les parties les plus sombres de l’image ne correspondaient pas à des ombres telles qu’on s’attendrait à les trouver par exposition à une source lumineuse. Il a émis l’idée que l’intensité lumineuse de chaque point du Suaire pouvait être reliée à la distance séparant le corps du Suaire qui le recouvrait. En procédant à l’analyse de l’intensité de chaque point de la face du Suaire, avec les moyens rudimentaires de cette époque, il a calculé cette distance puis, en reportant, pour chaque point, cette distance par rapport à un plan fixe, il a obtenu en 1923 une représentation en 3 dimensions - une sorte de bas-relief - de la face de l’homme du Suaire. En 1976, deux ingénieurs de la NASA rendent célèbre l’ordinateur VP 8 en réussissant à obtenir une représentation, dans les trois plans de l’espace, du corps qui avait laissé son empreinte sur le Linceul. C’est à partir de cette reconstitution informatique que la représentation en trois dimensions du corps du Linceul a été réalisée par les cadets de l’Ecole de l’Air américaine.
Il existe une relation entre intensité des couleurs de l'image et distance du corps par rapport au Linceul. C'est pourquoi on parle d'information tridimensionnelle contenue dans l'image.
|