Etude des propriétés physiques de l'image (2)

 

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Propriétés d'un négatif photographique

 

Tridimensionnalité

 

Image non achéropoïète

 

Modes possibles de formation de l'image

 

Suite: analyse chimique des empreintes

 

 

 




Une image non achéropoïète

Les caractéristiques de l’image, citées ci-avant, laissent aujourd’hui encore les scientifiques perplexes sur son mode de formation. Au XXème siècle, les scientifiques appliquent à plusieurs régions du visage le procédé mathématique dit “transformée de Fourier” visant à déceler une direction privilégiée dans l’image, provoquée par exemple par l’utilisation d’un pinceau. Les résultats sont négatifs : l’image est dite isotrope. Les seules directions privilégiées obtenues correspondant aux chevrons du tissu. Ce résultat va dans le même sens que l’analyse de l’image qui révèle l’absence de pigment ; du moins la quasi absence car en 1978  une équipe scientifique dirigée par un criminologue a mis en évidence la présence à l’état de traces de pigments oxyde de fer -rouge- et sulfure de mercure -vermillon- ainsi que de protéines issues d’un liant médiéval. Toutefois la présence infinitésimale de pigments de couleurs peut fort bien s’expliquer par le fait que de nombreux artistes au Moyen-Âge ont tenté de reproduire le Linceul. Ils mettaient en contact leur réalisation avec le Linceul pour lui donner une valeur “magique”.

L’image entière possède les mêmes caractéristiques physiques :

·   elle est plane, c’est une projection optique non déformée

·   elle se présente comme un négatif photographique, elle résulterait ainsi d’un rayonnement parallèle 

·   elle possède une information tridimensionnelle

·  elle ne peut pas avoir été réalisée à l’aide d’un pinceau ou autre outil.

De plus, d’autres analyses ont montré que l’image est indélébile. Elle correspond à un roussissement des fibres sur une épaisseur de 4 microns ; l’image est donc superficielle alors que les tâches rosées, elles, ont pénétré les fibres de lin.

Aujourd’hui, les spécialistes s’accordent sur le fait que l’image n’est pas réalisée de main d’homme ou non acheropoïète.

 

Hypothèses tentant d'expliquer le mode de formation de l'image

Dès 1902, Paul Vignon propose une explication sur l'apparition de l'empreinte : c'est l'hypothèse de la vaporographie. Les vapeurs émanant du corps auraient fait brunir l'aloès répandu sur le corps du mort lors de son embaumement. Actuellement, les scientifiques penchent plutôt vers l’hypothèse d’un rayonnement intense ou d’une source de chaleur ayant provoqué le roussissement des fibres. Eric De Bazelaire, par exemple, propose une formation de l’image à partir d’un flash de rayonnement Infra Rouge. Mais des suppositions proposées par les scientifiques, aucune ne  parait probante et surtout aucune ne permet de restituer une image identique.

Hypothèse du père Rinaudo, à venir...