Analyse chimique des empreintes et du tissu

 

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Palynologie

 

Analyse chimique des taches rosées

 

Impression des empreintes sur le tissu

 

Suite: radiodatation

 

Palynologie

Dans les années 70, Max Frei réalise deux études palynologiques successives (Frei, 1978). A partir de prélèvements sur le Suaire à l’aide de ruban adhésif, il conclut dans un premier temps que le Linceul a très probablement séjourné au Proche Orient. Cependant, des réserves sont aujourd’hui émises quant à la validité d’une telle étude. En effet, les ostensions répétées ont certainement pollué le Linceul. Il est à ce sujet étonnant de remarquer que seulement 17 des 58 pollens répertoriés par Max Frei sont originaires de France et d’Italie.

 

Analyses chimiques effectuées sur les taches rosées

Elles sont visibles au recto du linceul, mais par le phénomène de capillarité, la substance semble s’être introduite à travers les fibres de lin ; voilà pourquoi certaines d’entre elles apparaissent également au verso. L’analyse chimique des taches rosées effectuée par deux biologistes du STURP a mis en évidence :

  •  une concentration élevée en fer,

  • la présence d’hémoglobine,

  • la présence de porphyrine, constituant de l’hémoglobine à l’origine d’une fluorescence rouge sous UV,

  • l’existence, à la périphérie des taches, d’albumine, d’immunoglobulines et de bilirubine.

Il est donc certain que ces taches roses sont constituées  par du sang.  Des analyses plus poussées ont même révélé l’appartenance au groupe sanguin AB+.

A la périphérie, on observe des auréoles correspondant aux traces laissées par le sérum sanguin.

 

Modalités d'impression des empreintes sur le tissu

Le mécanisme de la formation des images rosées sur le Suaire est très complexe, mal compris et encore objet de discussions. On peut toutefois penser que le principe décrit par Pierre Barbet est valable, même s’il ne peut répondre de la formation de toutes les traces de sang. Selon lui, les caillots sanguins récemment formés sur la peau avaient suffisamment d’humidité pour donner un décalque de leur forme sur le tissu et les caillots plus anciens ont été réhumidifiés par l’atmosphère humide à l’intérieur du linceul : en effet, le corps met plusieurs heures à se refroidir et continue à dégager un peu de vapeur d’eau, celle-ci étant suffisante pour imprégner le caillot au point qu’il laisse sa marque sur le tissu. Barbet précise enfin que l’on ne distingue pas sur le linceul de coulées de sang à proprement parler : il n’y a que « les caillots décalqués qui évoquent dans le passé ce sang qui a coulé sur la peau ».  Cependant, aucune réponse n’est à ce jour trouvée concernant l’altération, voire l’arrachage des décalques lors du retrait du corps du linceul. Ce problème nommé “Impression-Retrait-Sans-Contact” ou IRSC soulève pour les uns le mystère de la résurrection du Christ, pour les autres ce n’est qu’un argument supplémentaire pour nier l’authenticité du Linceul. Cependant, toutes les études réalisées sur les “taches rosées” semblent indiquer que le linceul a contenu un corps. Cette réalité est aujourd’hui admise par la communauté scientifique.