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Radiodatation |
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Les méthodes de datation au carbone 14 furent mises au point dans les années 1950-60. Cependant, il fallut attendre 1978 pour que la possibilité d’appliquer la méthode AMS [Accelerator Mass Spectrometry] à la datation du Linceul soit évoquée. Le protocole proposé au cardinal Ballestrero en 1984 par le STURP [Shroud of TUrin Research Project], est finalement délaissé. En 1987, trois laboratoires Oxford, Tucson et Zurich déterminent sur le Linceul un endroit favorable pour réaliser un prélèvement. Chacun obtient un échantillon d’environ 50 mg du Suaire à dater ainsi que trois autres échantillons afin de réaliser des “datations témoins”. En octobre de l’année 1988, le docteur Tite, responsable du laboratoire d’Oxford, affirme que le Suaire de Turin est daté entre 1260 et 1390, avec 95% de certitude, ce compte rendu est publié l’année suivante dans Nature. L’annonce provoque un scandale dans la communauté des croyants. Dès la parution des résultats, un débat concernant la rigueur de la méthode a éclaté et sévit toujours, les uns montrant du doigt les soi-disant irrégularités de protocole, les autres, comme Jacques Evin, démontrant point par point la justesse de la procédure menée. Enfin, d’autres scientifiques proposent une révision de la méthode de datation au C-14, qu’ils jugent souvent polluée par les rayonnements externes. Jean-Baptiste Rinaudo présente une hypothèse séduisante qui expliquerait à la fois la formation de l’image et les problèmes de datation au C-14 : un bombardement de protons de haute énergie. |